Indication et objectif de la chirurgie

L’objectif de la chirurgie est de supprimer, de diminuer fortement les lombalgies ou de les rendre compatibles avec les actes de la vie quotidienne et professionnelle.

Toutefois la chirurgie ne permet que très rarement de faire disparaître complètement les douleurs, il persiste souvent des épisodes de blocage occasionnels ou des douleurs de bien moindre importance.

Une indication chirurgicale n’est envisageable que si les lombalgies sont chroniques, invalidantes pour les actes de la vie quotidienne ou professionnelle, et sont résistantes à un traitement médical et une rééducation bien conduite pour une durée minimale de 6 mois.

Elle peut néanmoins être envisagée en cas de symptômes concomitants des membres inférieurs.

Quelle que soit la technique chirurgicale utilisée (en dehors la prothèse), le but de la chirurgie est de bloquer les vertèbres afin d’obtenir une fusion entre celles-ci en 6 mois à 1 an. Le blocage et la fusion des vertèbres permet la diminution des douleurs.

Dans le cas de la prothèse, un disque artificiel est mis en place et permet de garder une certaine mobilité. Ce mouvement permettrait de limiter les contraintes mécaniques locales et donc l’usure de la colonne vertébrale.

Une intervention chirurgicale pour discopathie lombaire n’est jamais obligatoire, elle doit être envisagée au cas par cas en fonction des symptômes, de la douleur et après discussion avec votre chirurgien des bénéfices et des risques d’une intervention.

Techniques chirurgicales

Le but de l’intervention est de fixer l’instabilité, le glissement et éventuellement de remplacer les disques intervertébraux si possible. Dans les cas de spondylolisthésis avec peu de glissement (- 50%), le chirurgien essayera de réduire le glissement. Dans les spondylolisthésis avec glissement important (+50%) le glissement est fixé en place, car la réduction de celui-ci peut être trop dangereuse pour les nerfs (risque de paralysie).

Il existe plusieurs techniques qui permettent de prendre en charge les spondylolisthésis et celles-ci sont discutées en fonction :

  • Du niveau du spondylolisthésis
  • De l’existence ou non de compression des nerfs (sciatique, cruralgie).
  • De l’apparition d’un déséquilibre de la colonne vertébrale ou d’une scoliose.

Chaque indication et chaque technique doit être discutée en fonction du cas du patient.

  • Durée opératoire : de 1 à 5 heures en fonction du type de chirurgie.
  • Hospitalisation : 3 à 4 jours (en moyenne et en l’absence de complication).
  • Anesthésie : générale.
  • Drain : oui, sauf si abord antérieur.
  • Sonde urinaire : oui.
  • Convalescence : 1 mois
  • Reprise professionnelle : 1 à 6 mois.
  • L’arthrodèse par voie postérieure

incision arthodese lombaire

Le but de cette technique est de bloquer et de fusionner les vertèbres en 6 mois à un an.

L’exérèse du disque malade et l’absence de mobilité entre les vertèbres permet de diminuer les douleurs.

Si l’accès au disque n’est pas possible (anatomie particulière ou risque neurologique), seule l’arthrodèse par vis et plaque est réalisée. Cette arthrodèse sans cage a globalement les mêmes résultats qu’avec les cages, mais la fusion est souvent plus longue.

arthrodèse par voie postérieure 03
arthrodèse par voie postérieure 03

Le but de cette technique est de bloquer et de fusionner les vertèbres en 6 mois à un an.

L’exérèse du disque malade et l’absence de mobilité entre les vertèbres permet de diminuer les douleurs.

Si l’accès au disque n’est pas possible (anatomie particulière ou risque neurologique), seule l’arthrodèse par vis et plaque est réalisée. Cette arthrodèse sans cage a globalement les mêmes résultats qu’avec les cages, mais la fusion est souvent plus longue.

  • L’arthrodèse et la prothèse par voie antérieure ou latérale

L’arthrodèse et la prothèse par voie antérieure ou latérale
  • L’arthrodèse et la prothèse par voie antérieure ou latérale.

Cette chirurgie épargne les muscles du dos et donc permet une récupération plus facile et plus rapide après l’opération. Elle permet également de préserver  l’intégrité de ces muscles protège l’avenir et la stabilité du dos.

Cette technique est employée dans les cas suivants :

  • Absence de compression ou de conflit sur les nerfs. Il n’existe alors pas de raison de les libérer par l’ablation de la partie arrière des vertèbres.
  • Absence d’antécédent lourd de chirurgie abdominale.
  • Corpulence standard.

On réalise une incision verticale d’environ 6 à 10 cm, légèrement à gauche du nombril pour l’abord antérieur ou une incision oblique au niveau du flanc pour l’abord latéral.

On ouvre la paroi abdominale et les intestins sont repoussés sur le côté.

En fonction du disque opéré, l’artère et la veine iliaque peuvent également être repoussées sur le côté.

On accède donc directement au disque malade qui peut être retiré dans sa totalité. Le disque est ensuite remplacé par une cage remplie d’os naturel ou artificiel.

On réalise donc une arthrodèse (blocage) des vertèbres afin d’obtenir une fusion entre 6 mois et 1 an.

Fermeture plan par plan.

prothèse discale chirurgie du dos
prothèse discale chirurgie du dos